Un deuxième pivot du changement est la socialisation. Par socialisation, nous n’entendons pas simplement travailler à ce que l’enfant s’adapte mieux aux conventions sociales, alors même qu’il n’y trouverait pas d’intérêt ni de raison. Nous entendons plutôt par la socialisation le fait de travailler avec l’enfant à trouver une motivation interne à participer activement à un lien social consenti et d’une façon qui respecte la particularité de chacun.
La socialisation, comme pivot du changement, est aussi bien travaillée dans des ateliers que dans les moments du quotidien. Le travail de la socialisation concerne la familiarisation avec les règles qui concernent le « vivre-ensemble » ainsi que l’apprentissage d’outils communicationnels qui permettent de prendre une place active dans ce « vivre-ensemble ».
La socialisation, comme pivot du changement, est aussi bien travaillée dans des ateliers que dans les moments du quotidien. Le travail de la socialisation concerne la familiarisation avec les règles qui concernent le « vivre-ensemble » ainsi que l’apprentissage d’outils communicationnels qui permettent de prendre une place active dans ce « vivre-ensemble ».
Albert est arrivé à l’Antenne en abordant de façon répétée tous les intervenants de la même façon, avec une série identique de questions adressées à chacun d’entre eux, à partir de ses centres d’intérêts propres. Petit à petit, à partir de l’accueil fait par les intervenants à cette façon spécifique d’entrer en relation, des liens privilégiés se sont noués dans lesquels une place a pu être laissée aux intérêts de Albert, mais également à ce que les intervenants pouvaient lui apprendre au niveau des interactions sociales (attendre son tour de parole, limiter les questions répétitives, respecter la vie privée, etc.)
Lorsque Larry arrive à l’Antenne, il se jette littéralement, au moment du goûter, sur les morceaux de fruits à table et en prend le plus possible en main avant de les manger, sans attendre son tour et sans se soucier d’en laisser pour les autres enfants assis à côté de lui. En familiarisant Larry avec des pictogrammes (petites images plastifiées) de fruits dans un premier temps, et en le familiarisant avec la lecture des mots représentant les fruits à table, Larry a appris à demander un morceau de fruit en pointant l’image ou le mot représentant le fruit qu’il souhaite manger au goûter. Grâce à ce petit détour par le pointage du mot et la demande qu’il implique, nous pouvons plus facilement indiquer à Larry que nous avons bien compris qu’il a demandé un morceau de tel fruit et qu’il le recevra dès que les autres enfants assis à table en auront également reçu.