Le diagnostic d’autisme (ou trouble du spectre de l’autisme) regroupe un ensemble de tableaux cliniques caractérisés par la présence concomitante de deux groupes de symptômes qui apparaissent dès la petite enfance : (1) des difficultés persistantes concernant les interactions sociales et la communication ; (2) la présence de comportements, intérêts et activités restreints et répétitifs[1].
La notion de « spectre » suggère un continuum entre les formes les plus sévères d’autisme (anciennement dénommé « autisme de Kanner ») et les formes les moins sévères (anciennement dénommé « syndrome d’Asperger »)[2].
Loin des idées caricaturales parfois véhiculées dans les médias ou dans les livres de vulgarisation, le TSA est un syndrome à ce point complexe[3] qu’après plus de cinquante ans de recherche scientifique, les connaissances restent extrêmement limitées aussi bien au niveau (a) de ses causes (ou sa pathogenèse), qu’au niveau (b) de la présentation et de l’évolution des symptômes, ainsi qu’au niveau (c) des traitements.
a) Au niveau de l’étiologie (l’étude des causes), si des facteurs génétiques et environnementaux sont souvent évoqués concernant l’origine de l’autisme, ils ne permettent de rendre compte actuellement que d’un faible pourcentage de l’ensemble des tableaux cliniques. Les modèles les plus congruents avec les résultats actuels concernant les causes de l’autisme privilégient des interactions complexes et diverses entre différents niveaux (génétique, environnemental, neurologique[4]).
b) De même, les chercheurs constatent une très grande diversité dans la présentation des tableaux cliniques, selon la gravité ou non des symptômes, la présence ou non du langage verbal, la présence ou non de troubles associés (anxiété, hyperactivité, retard mental, agressivité, etc.) Non seulement il n’y a pas deux formes d’autisme identiques, mais on ne peut actuellement pas prédire de façon assurée quelle sera l’évolution d’un tableau clinique particulier, aussi bien au niveau de l’apparition du langage verbal qu’au niveau de la gravité des symptômes ou des troubles associés (ce qu’on appelle la comorbidité).
c) Pour finir, il n’existe actuellement aucun traitement médical qui permettrait de guérir l’autisme. De même il n’existe pas un traitement psycho-rééducatif qui conviendrait à toutes les personnes autistes ni à une même personne pour toute la durée de sa vie : le choix d’un traitement psycho-rééducatif relève actuellement davantage d’une décision personnelle que de la science tant les progrès réalisés par les enfants autistes grâce à un traitement sont peu prédictibles[5].
La notion de « spectre » suggère un continuum entre les formes les plus sévères d’autisme (anciennement dénommé « autisme de Kanner ») et les formes les moins sévères (anciennement dénommé « syndrome d’Asperger »)[2].
Loin des idées caricaturales parfois véhiculées dans les médias ou dans les livres de vulgarisation, le TSA est un syndrome à ce point complexe[3] qu’après plus de cinquante ans de recherche scientifique, les connaissances restent extrêmement limitées aussi bien au niveau (a) de ses causes (ou sa pathogenèse), qu’au niveau (b) de la présentation et de l’évolution des symptômes, ainsi qu’au niveau (c) des traitements.
a) Au niveau de l’étiologie (l’étude des causes), si des facteurs génétiques et environnementaux sont souvent évoqués concernant l’origine de l’autisme, ils ne permettent de rendre compte actuellement que d’un faible pourcentage de l’ensemble des tableaux cliniques. Les modèles les plus congruents avec les résultats actuels concernant les causes de l’autisme privilégient des interactions complexes et diverses entre différents niveaux (génétique, environnemental, neurologique[4]).
b) De même, les chercheurs constatent une très grande diversité dans la présentation des tableaux cliniques, selon la gravité ou non des symptômes, la présence ou non du langage verbal, la présence ou non de troubles associés (anxiété, hyperactivité, retard mental, agressivité, etc.) Non seulement il n’y a pas deux formes d’autisme identiques, mais on ne peut actuellement pas prédire de façon assurée quelle sera l’évolution d’un tableau clinique particulier, aussi bien au niveau de l’apparition du langage verbal qu’au niveau de la gravité des symptômes ou des troubles associés (ce qu’on appelle la comorbidité).
c) Pour finir, il n’existe actuellement aucun traitement médical qui permettrait de guérir l’autisme. De même il n’existe pas un traitement psycho-rééducatif qui conviendrait à toutes les personnes autistes ni à une même personne pour toute la durée de sa vie : le choix d’un traitement psycho-rééducatif relève actuellement davantage d’une décision personnelle que de la science tant les progrès réalisés par les enfants autistes grâce à un traitement sont peu prédictibles[5].
[1] American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders, 5th edition (DSM-5). Washington, D.C: American Psychiatric Publishing.
[2] Maleval, J. C., & Grollier, M. (2015). Extension du spectre de l’autisme. L'Évolution Psychiatrique, 80(4), 764–781.
[3] Waterhouse, L. H. (2013). Rethinking autism : Variation and complexity. London ; Waltham, MA: Academic Press.
[4] À ce titre, intégrer le TSA dans la catégorie « troubles neuro-développementaux » comme le fait le DSM-5 est problématique, car la recherche ne permet actuellement pas de démontrer que l’autisme est associé à une problématique neurologique partagée par toutes les personnes autistes
[5] Mottron, L. (2016). Chapitre : « Une évolution spontanée imprévisible, mais parfois positive », dans : L'intervention précoce pour enfants autistes. Nouveaux principes pour soutenir une autre intelligence (Mardaga ed.). Bruxelles.