Ces dernières années, deux rapports de « bonnes pratiques » ont été publiés par différents groupes d’expertise en Belgique (CSS[1], KCE[2]). Malgré des différences importantes entre les deux rapports, ils ont en commun de ne pas distinguer la spécificité de chaque approche psychodynamique et de considérer que ces approches, dans leur ensemble, diffèrent radicalement des autres (plus particulièrement des approches comportementales et développementales). Dès lors, la visée du présent document sera d’une part de préciser la spécificité de l’approche psychodynamique de l'Antenne 110 et, d’autre part, de comparer la pratique qui en découle avec les autres prises en charge psychosociales de l'enfant avec trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Notre groupe de travail axé sur les prises en charge contemporaines de l'enfant avec TSA a étudié les différentes pratiques d’intervention globale et les techniques qui font l'objet de nombreux ouvrages et publications scientifiques, que ce soit en Belgique ou ailleurs (Europe, Québec, USA). Toutes les techniques identifiées comme Evidence Based ont été soigneusement passées en revue et nous avons précisé le niveau de convergence ou de divergence de notre pratique clinique par rapport à chacune d'elles.
En ce qui concerne la spécificité de notre approche clinique, en 2006 déjà, en réponse à une demande de l'INAMI, nous avions rédigé un article intitulé « Un programme ? Pas sans le sujet »[3], article qui reprenait en termes simples les différents principes de base qui fondent et soutiennent très concrètement notre pratique.
Nous avons voulu reformuler de façon plus précise, plus détaillée, plus actuelle aussi, ce qui fait le cœur de notre approche et la pratique qui en découle. À l’Antenne 110, l’orientation de travail est la psychanalyse. Mais cette affirmation ouvre la voie à toutes sortes d’idées. Il est donc nécessaire de préciser en quoi la référence centrale à la psychanalyse oriente notre travail clinique. A l’Antenne, des cures analytiques sont-elles proposées aux enfants autistes ? Non ! Les intervenants recourent-ils à l’interprétation de leurs comportements ? Non ! Les parents sont-ils considérés comme responsables de l’autisme de leur enfant (théorie psychogénétique) ? Non ! Si nous relevons du champ psychanalytique, c'est au sens où son éthique constitue le socle de nos stratégies thérapeutiques, rééducatives et pédagogiques. Cette éthique repose sur la notion que l’enfant autiste est un « sujet », ce qui implique un respect absolu de sa singularité et donc une approche individuelle, au cas par cas. Contrairement à d’autres prises en charge qui s’appuient sur une méthode préalable valable pour tous, notre approche est basée sur un partenariat entre l'enfant et l'adulte prenant en compte les préférences, les choix, les inventions et les solutions trouvées par l'enfant lui-même.
Comme l’a indiqué le rapport du KCE, aucun type de prise en charge psychosociale n’a actuellement pu démontrer son efficacité avec des critères scientifiques satisfaisants. Par conséquent, il nous semble important de contribuer à faire connaître l'éventail des possibles en matière de prise en charge des enfants autistes. Nous espérons qu'à travers ce document, des parents, des professionnels ou des décideurs politiques pourront trouver matière à s'y retrouver dans le labyrinthe des prises en charge du TSA, qu'il s'agisse d'être informé ou de poser un choix.
Notre groupe de travail axé sur les prises en charge contemporaines de l'enfant avec TSA a étudié les différentes pratiques d’intervention globale et les techniques qui font l'objet de nombreux ouvrages et publications scientifiques, que ce soit en Belgique ou ailleurs (Europe, Québec, USA). Toutes les techniques identifiées comme Evidence Based ont été soigneusement passées en revue et nous avons précisé le niveau de convergence ou de divergence de notre pratique clinique par rapport à chacune d'elles.
En ce qui concerne la spécificité de notre approche clinique, en 2006 déjà, en réponse à une demande de l'INAMI, nous avions rédigé un article intitulé « Un programme ? Pas sans le sujet »[3], article qui reprenait en termes simples les différents principes de base qui fondent et soutiennent très concrètement notre pratique.
Nous avons voulu reformuler de façon plus précise, plus détaillée, plus actuelle aussi, ce qui fait le cœur de notre approche et la pratique qui en découle. À l’Antenne 110, l’orientation de travail est la psychanalyse. Mais cette affirmation ouvre la voie à toutes sortes d’idées. Il est donc nécessaire de préciser en quoi la référence centrale à la psychanalyse oriente notre travail clinique. A l’Antenne, des cures analytiques sont-elles proposées aux enfants autistes ? Non ! Les intervenants recourent-ils à l’interprétation de leurs comportements ? Non ! Les parents sont-ils considérés comme responsables de l’autisme de leur enfant (théorie psychogénétique) ? Non ! Si nous relevons du champ psychanalytique, c'est au sens où son éthique constitue le socle de nos stratégies thérapeutiques, rééducatives et pédagogiques. Cette éthique repose sur la notion que l’enfant autiste est un « sujet », ce qui implique un respect absolu de sa singularité et donc une approche individuelle, au cas par cas. Contrairement à d’autres prises en charge qui s’appuient sur une méthode préalable valable pour tous, notre approche est basée sur un partenariat entre l'enfant et l'adulte prenant en compte les préférences, les choix, les inventions et les solutions trouvées par l'enfant lui-même.
Comme l’a indiqué le rapport du KCE, aucun type de prise en charge psychosociale n’a actuellement pu démontrer son efficacité avec des critères scientifiques satisfaisants. Par conséquent, il nous semble important de contribuer à faire connaître l'éventail des possibles en matière de prise en charge des enfants autistes. Nous espérons qu'à travers ce document, des parents, des professionnels ou des décideurs politiques pourront trouver matière à s'y retrouver dans le labyrinthe des prises en charge du TSA, qu'il s'agisse d'être informé ou de poser un choix.
[1] Conseil Supérieur de la Santé (CSS). (2013). Avis du conseil supérieur de la santé n° 8747 : Qualité de vie des jeunes enfants autistes et de leur famille.
[2] Belgian Health Care Knowledge Centre (KCE). (2014). Management of autism in children and young people: A good clinical practice guideline.
[3] Cet article est consultable dans la revue Préliminaire n°16 (« D'une rééducation et ses préliminaires », 2006) et dans un livre publié sous la direction de B. de Halleux (« Quelque chose à dire à l’enfant autiste : Pratique à plusieurs à l’Antenne 110 », 2010).
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